Communiqué FSU – Réouverture des écoles et établissements scolaires le 11 mai : une décision politique au doigt mouillé ?

A la demande du Président de la République, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran a installé un conseil scientifique pour éclairer la décision publique dans la gestion de la situation sanitaire liée au Coronavirus. Ce comité a rendu son avis concernant une ouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai. Le Conseil scientifique écrit qu’il « propose de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre » mais « qu’il prend acte de la décision politique de réouverture au 11 mai ».

A quoi sert de s’entourer d’un comité scientifique si son avis n’est pas pris en compte et que c’est une décision politique qui prévaut ? Sur quelle autre autorité médicale s’appuie donc cette décision politique ?

Actant cette décision, le conseil scientifique donne des préconisations sanitaires, insiste sur la nécessité de formation sanitaire, sur le fait que l’ensemble de la communauté doit être associé au processus de réouverture et sur l’indispensable progressivité et adaptation.

Si le gouvernement prend la responsabilité d’une ouverture, elle doit s’appuyer sur un cadre national où la santé et la sécurité des personnels et des élèves doit primer sur toute autre considération. La FSU revendique et attend un protocole précis qui devra être soumis au CHS-CT, et aux autorités médicales pour avis, la date du 11 mai est donc largement prématurée au regard de la capacité de maîtrise actuelle du risque sanitaire affichée par le ministère.

Une fois ce protocole sanitaire validé, il doit servir de base et de boussole pour toutes les déclinaisons locales qui s’effectueront sur le temps long du fait des grandes disparités des espaces et des organisations scolaires dans les écoles et les établissements. La mise en œuvre doit être concertée entre enseignants, représentants des parents et élus locaux dans les conseils d’école et d’établissement et, à minima, la première semaine de reprise doit y être consacrée. Si les mesures sanitaires ne peuvent être mises en œuvre, si les masques ne sont pas fournis, ou si une double journée venait à être demandée aux enseignants pour assurer le présentiel et le distanciel, aucune ouverture ne pourrait avoir lieu avant septembre. Nous attendons aussi la garantie que le fait d’avoir contracté le COVID soit reconnu comme un accident de service pour les personnels.

Le positionnement du gouvernement, et du ministère de l’éducation nationale qui s’affranchit des avis médicaux génère l’inquiétude, et l’anxiété légitimes chez les collègues.

La FSU continue d’exiger des consignes sanitaires strictes pour protéger les collègues, les élèves et les familles. Dans l’immédiat, les garanties sanitaires ne sont pas satisfaites et les conditions ne sont pas réunies pour une réouverture le 11 mai.

CDEN du 15 avril 2020 : résultats des votes

Voici les résultats des votes du CDEN organisé sous mode dématérialisé et pour lequel les votes étaient attendus jusqu’au 21 avril 15H.

16 membres ont participé aux votes ci-dessous.

Pour la question de l’organisation du temps scolaire pour la rentrée 2020 :

Votes : POUR : 4 CONTRE : 0 ABSTENTION:12

Pour les mesures envisagées pour la rentrée 2020 dans les écoles publiques de la Drôme :

Votes : POUR : 3 CONTRE : 11 ABSTENTION : 2

Pour l’approbation du procès-verbal du CDEN du 06/06/2019

Votes : POUR : 15 CONTRE : 0 ABSTENTION : 1

Pour l’approbation du procès-verbal du CDEN du 14/06/2019

Votes : POUR : 13 CONTRE : 0 ABSTENTION : 3

Communiqué du SNES national : pas de reprise à partir du 11 mai sans garanties sanitaires

L’annonce impromptue du Président de la république d’une réouverture des écoles et établissements scolaires le 11 mai a suscité de nombreuses réactions d’inquiétude des familles, des personnels de l’Éducation nationale et un avis critique des autorités médicales alertant sur le risque d’une nouvelle propagation massive du virus. L’inquiétude des personnels est loin d’être levée par les annonces du ministre de l’Éducation nationale devant les députés. Quant à la concertation dont il se vante celle-ci était à peine amorcée. Même en temps de crise, rien ne change avec ce Ministère !

Sans attendre la réunion du CHSCT, il donne un calendrier précis de reprise ainsi qu’une organisation pédagogique en dehors de toute considération sanitaire. Pour le SNES-FSU, L’objectif prioritaire de « maîtrise de la circulation du virus » doit être la sécurité sanitaire de toute la population. Pour le SNES-FSU, Quelle que soit la date de reprise, aucune rentrée n’est possible tant que l’assurance ne sera pas donnée que des consignes impératives aient été émises dans le cadre d’un protocole national et toutes les conditions réunies. À défaut, non seulement on mettrait en danger personnels et élèves, mais toute la société. Une véritable consultation des organisations syndicales est donc nécessaire. La réouverture des établissements du second degré pose une multitude de problèmes d’organisation pour assurer la sécurité sanitaire : transports scolaires ou collectifs, cantines, couloirs, abords de l’établissement, cour de récréation… Les objectifs pédagogiques demandent aussi à être précisés. L’annonce du ministre d’un accueil des élèves par groupe de 15 suppose une réflexion sur les emplois du temps, l’articulation enseignement présentiel / à distance… Les enseignants ne peuvent assurer dans le même temps cours en présentiel et à distance. Des équipes pluri professionnelles devront être associées aux différentes décisions, la réunion des CHS est indispensable. Aucune ouverture ne se fera dans un établissement en cas d’évaluation des risques débouchant sur la possible mise en danger des personnels et élèves. Ceux des personnels en situation fragile vis-à-vis du virus doivent pouvoir continuer leur exercice à distance. Enfin la réouverture des écoles ne réglera pas le problème des inégalités qui ont été mises en lumière durant le confinement et il serait inconcevable que le gouvernement ne revienne pas sur les suppressions de postes prévues dans le second degré, un second degré qui plus est qui accueille davantage d’élèves à la rentrée 2020. Nous avons besoin de conditions d’apprentissage diversifiées pour chercher à compenser les inégalités persistantes et qui se sont creusées durant le confinement. Le SNES FSU exige un collectif budgétaire en ce sens.

Réouverture des établissements scolaires le 11 mai

En cette cinquième semaine de confinement, le Président de la République a annoncé hier que la réouverture des crèches, des écoles et des établissements scolaires se ferait progressivement à partir du 11 mai prochain.

Une fois encore, cette décision semble avoir été prise sans tenir compte de sa mise en oeuvre pratique. On pourrait presque penser que le plus urgent est de renvoyer les élèves en classe pour que les adultes puissent retourner travailler et ainsi éponger les déficits historiques qui font la une des journaux depuis quelques jours !

Les personnels comme les élèves risquent d’être en première ligne !

Le Ministère doit consulter les organisations syndicales pour mettre en place le déconfinement. La FSU et le SNES ne manqueront pas de rappeler un certain nombre d’évidences sanitaires ainsi que des revendications rendues encore plus nécessaire au vu de la situation. Le SNES national devrait envoyer un message aux syndiqués après cette série de réunions.

En attendant, vous retrouverez les premières réactions de notre syndicat ici : https://www.snes.edu/Covid19-reouverture-des-etablissements.html

et le communiqué de presses de la FSU en pj.

Confinement – Semaine 4

En cette quatrième semaine de confinement, la section départementale espère que vous tenez toutes et tous le choc.

Voici quelques informations qui doivent nous rappeler à toutes et tous que l’action syndicale ne doit pas rester confinée. En effet, malgré des annonces qui se voudraient rassurantes, voire humanistes, c’est bien un Gouvernement ultra-libéral qui règne actuellement sans partage et sans contrôle.

  • Concernant les annonces du ministre Blanquer sur les examens de fin d’année et notamment sur le maintien des oraux anticipés de Français en 1ère, vous retrouverez l’analyse et les revendications du SNES à partir du lien suivant :

https://www.snes.edu/Bac-francais-maintien-de-l-oral.html

Le SNES national est intervenu à plusieurs reprises auprès du cabinet du ministre, pour demander sa suppression dans ce contexte. Pour l’instant, le ministère campe sur ses positions.

Le SNES continuera d’intervenir et d’agir pour rappeler que la santé et la sécurité des élèves et des personnels sont la priorité.

Il est évident que ces oraux ne doivent pas se tenir.

  • Par ailleurs, le secrétaire d’État à la Fonction Publique Dussopt fait comme si de rien n’était et compte suivre l’agenda social tel qu’il était prévu. Vous trouverez en pj le courrier intersyndical envoyé ce jour qui dénonce les conditions sanitaires largement insuffisantes dans lesquelles exercent les personnels des Fonctions Publiques et rappelle un certain nombre de revendications rendant encore plus prégnantes au vu du contexte.
  • C’est pourquoi nous vous appelons à signer la pétition, à l’initiative de 15 associations et syndicats dont la FSU. Cette pétition fait suite à la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » du vendredi 27 mars. Elle appelle les citoyen·ne·s, qui partagent le constat dressé d’urgence sociale et écologique et en ont assez des discours creux, à se mobiliser pour que le « Jour d’Après » soit construit ensemble, en rupture avec les politiques menées jusque-là.Vous retrouverez le texte et la pétition sur : https://fsu.fr/petition-plus-jamais-ca-construisons-ensemble-le-jour-dapres-2/

Portez-vous bien.

Pour le bureau départemental,

Christophe Dumaillet