L’affaire des vitres cassées : le scandale du manque de financements des établissements publics en Drôme

Parallèlement au vote du budget de la nation au Parlement, se passent en ce moment les votes de la répartition des budgets des établissements dans chaque conseil d’administration de la Drôme. Depuis plusieurs années, les collèges du département ont vu leur budget diminuer de façon drastique. Mais cette année, la situation du collège Marcelle Rivier serait sans doute risible si elle n’était pas aussi préoccupante.

Un nouveau principal adjoint est arrivé au collège de Beaumont-lès-Valence. Celui-ci ayant un domicile à proximité, il a demandé l’autorisation de ne pas occuper son logement de fonction. Cette dérogation ayant été accordée, l’administration avait prévu de louer ce logement à un personnel éducation nationale afin de pouvoir financer le changement de baies vitrées fendues.

Lors du conseil d’administration du budget, le chef d’établissement a expliqué que cette autorisation n’ayant pas été validée, il faudrait attendre pour pouvoir remplacer ces baies vitrées.

Il faut savoir que dans chaque établissement scolaire, les sommes qui ne sont pas directement disponibles pour les dépenses courantes sont sur un compte appelé le « fonds de roulement ». Il se trouve que lors du premier conseil d’administration, et comme chaque année depuis au moins 3 ans, il a fallu prélever sur cette réserve plus de 30 000 euros pour payer des factures énergétiques. Non seulement cela montre que le département ne donne même pas assez d’argent aux établissements publics pour payer leurs factures, mais en plus il n’a pas accordé d’aide exceptionnelle à l’établissement pour financer au moins en partie cette dépense. Après ce prélèvement, le collège Marcelle Rivier n’a plus que 30 jours d’autonomie financière. Or, on considère qu’en dessous, la santé financière d’un établissement n’est plus garantie, et qu’il ne faut plus y prélever de l’argent, sauf « urgence ».

C’est pourquoi il est impossible de changer les fenêtres. Au moment où l’État demande des efforts à la population concernant la rénovation énergétique, avec des primes et des réductions d’impôts pour les particuliers, il n’est même pas capable de financer la réparation de baies vitrées ! Alors à votre bon cœur, peut-être est-il temps d’organiser une cagnotte auprès des particuliers pour financer à la fois du chauffage à vos enfants, et une école dotée de fenêtres…

Faure Sandrine, pour le bureau du SNES-FSU de la Drôme

Stages syndicaux 2025/2026 en Drôme/Ardèche

ATTENTION, LA DEMANDE D’AUTORISATION D’ABSENCE DOIT ÊTRE DÉPOSÉE AU MOINS 1 MOIS AVANT LE STAGE !

NOVEMBRE

► Stage « Animer une section syndicale – Agir en conseil d’administration » 

Date : mardi 18 novembre 2025 de 9h à 16h30

Lieu : Guilherand-Granges, collège Charles de Gaulle (210 Rue André Malraux)

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 17 octobre 2025

Inscription : https://adherent.snes.edu/Modules/Stages/StagesGeneriques/Stages.index.php

  • Le C.A. & ses instances : son rôle, ses conseils et commissions, pourquoi et comment intervenir … et tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le CA sans oser le demander.
  • Construire du collectif : comment passer de l’individuel au collectif ? Quelles stratégies pour construire et articuler les problématiques ? Comment organiser les actions ?
  • Ateliers : mises en situations, partages d’expériences, mise à disposition d’astuces et d’outils.

Stage « Combattre les politiques publiques qui favorisent l’enseignement privé »

Date : jeudi 27 novembre 2025 de 9h à 17h

Lieu : Le Pouzin, salle Edith Piaf (48 Av. Jean Claude Dupau)

Informations et inscription : https://fsu26.fsu.fr/stage-fsu-07-et-26-combattre-les-politiques-publiques-qui-favorisent-lenseignement-prive/

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 17 octobre 2025

  • Public-Privé, retour sur une « guerre scolaire » française…
  • Le(s) privé(s), c’est qui, c’est quoi, c’est combien, ça marche comment ? Et la laïcité dans tout ça ?
  • Les enjeux d’un séparatisme social et scolaire soutenu par l’Etat.
  • Comment agir pour défendre le service public d’éducation ?
DÉCEMBRE

► Stage « Carrières et droits des personnels »

Date : jeudi 18 décembre 2025 de 9h à 16h30

Lieu : Valence, Maison des Syndicats (17 rue Georges Bizet)

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 18 novembre 2025

Informations à venir

JANVIER

► Stage « Comprendre la DHG – Siéger en CA »

Date : jeudi 29 janvier 2026 de 9h à 16h30

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 19 décembre 2025

Informations et inscription : https://www.grenoble.snes.edu/stages-syndicaux-2025-2026-s-informer-pour-agir.html

FÉVRIER

► Stage « Numérique »

Date : jeudi 26 février 2026 de 9h à 17h

Lieu : Valence, Maison des Syndicats (17 rue Georges Bizet)

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 26 janvier 2026

Informations à venir

MARS

► Stage « féministe »

Date : jeudi 19 Mars 2026 de 9h à 17h

Lieu : Valence, Maison des Syndicats (17 rue Georges Bizet)

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 6 février 2026

Informations à venir

AVRIL

Congrès d’étude

Date : mardi 28 Avril 2026 de 9h à 17h

Lieu : Valence, Maison des Syndicats (17 rue Georges Bizet)

Dernier délai pour déposer une autorisation d’absence auprès de l’administration : 27 mars 2026

Informations à venir

Attaques antisyndicales et antidémocratiques en série dans la Drôme

Au niveau national

Les deux journées du 10 et du 18 septembre ont été un véritable succès, montrant une fois de plus le ras-le-bol de la population pour le Macronisme et tous ses pantins. Le soir du 10, puis à nouveau le 18, Bruno Retailleau se targuait devant la presse du nombre d’interpellations ainsi que des blocages que ses cow-boys avaient empêchés, tout en qualifiant ce mouvement d’anti-citoyen…

Devons-nous encore nous étonner que le ministre de l’intérieur piétine à ce point le droit constitutionnel de manifester ?

Après que son président a subi deux défaites électorales, puis que  son gouvernement est tombé deux fois, sans toutefois changer un iota de politique, il fallait oser ! N’oublions pas non plus que pour Bruno Retailleau, « l’Etat de droit n’est ni intangible, ni sacré ».

Dans la Drôme

Pendant ce temps, à Romans, la Maire, proche du Ministre démissionnaire de l’Intérieur, prétend empêcher un rassemblement sous la Canopée sans aucune raison valable.

À Valence, le parcours de la manifestation du 18 septembre est refusé. Après une réunion à n’en plus finir, nos camarades ont dû modifier le tracé initial.

Lors de la manifestation, des CRS étaient campés devant la préfecture. L’occasion pour les manifestants, menés par les Rosies, de lancer des fleurs, des colombes et des « peace and love » aux forces de l’ordre en dansant au rythme des « bâtons dans les roues ». Nous avons vécu un moment symbolique très fort.

Dans les établissements

Mardi 16 septembre, un militant du SNES-FSU s’est vu refuser l’entrée du collège Marcel Pagnol de Valence alors qu’il allait déposer des tracts dans les casiers des collègues. Ce n’est pas malheureusement pas une situation isolée puisqu’elle s’était déjà produite l’an dernier au collège Joseph Bédier du Grand-Serre.

À Mercurol, la principale du collège hésite à créer une commission permanente pour le budget et la DG, alors que les collègues la réclament, ce qui constitue un déni du droit et une grave entrave au débat et à la démocratie.

Jeudi 18, au collège Marcelle Rivier, une professeure a directement été atteinte dans son droit de grève. Plutôt que de laisser les élèves en permanence, la direction a déplacé leur dernière heure de cours de la journée pendant l’horaire de la collègue. Ainsi, à l’exception de la collègue gréviste, tout le monde est satisfait : les élèves et l’enseignant non-gréviste rentrent plus tôt, la vie scolaire n’a pas à s’occuper de la permanence, les parents ne rouspètent pas. On invisibilise ainsi complètement l’acte de grève mais cela ne compte pas. La gréviste n’avait qu’à être « sur le terrain » (sic) avec eux au lieu de tenter d’obtenir un monde plus juste et plus équitable ! Sois un bon petit soldat et surtout tais-toi !

De plus, tout en admettant avoir recours à un procédé « non  légal », ce même chef d’établissement proposait, le matin même, de faire via Pronote les élections au conseil d’administration pour les personnels enseignants !

Dans un collège de Montélimar, le chef d’établissement a profité quant à lui du conseil pédagogique pour demander aux professeur.es non-grévistes de surveiller les élèves dans la cour lorsque la vie scolaire est en grève, ce qui casserait le mouvement des AED de l’établissement.

Des témoignages inquiétants nous sont également parvenus de la part de lycéens de Montélimar. En effet, ils nous ont rapporté que la direction de leur lycée a fait fermer les grilles à 14h, les empêchant ainsi de rejoindre le cortège tout en empêchant leurs camarades ayant fini les cours de rentrer chez eux .

Ne nous y trompons pas, à travers ces multiples attaques, c’est la construction d’une société autoritaire et la fin de notre démocratie qui se jouent.
Bien évidemment, le SNES-FSU 26 interviendra sur tous ces cas pour faire respecter le droit syndical.

SOIRÉE DÉFENSE DE LA SÉCU

Romans le 24 octobre

La sécurité sociale, c’est vital ! Pourtant, il ne faudrait pas oublier qu’elle est le fruit d’une lutte politique et de combat sociaux, que le CNR a pu concrétiser à la Libération, en imposant ce modèle de protection sociale au Patronat et à la Droite compromise dans la collaboration.


Aujourd’hui, cette institution, créée par le ministre communiste du travail, Ambroise Croizat, et portée sur le terrain par la CGT, se retrouve sans cesse attaquée par tous ceux qui convoitent l’argent des cotisations sociales qui leur échappe !

La santé et la retraite sont des proies que convoitent les fonds de pension et tous les libéraux. Il faut donc rappeler d’où vient ce système de protection sociale et comment on peut le renforcer en développant de nouvelles assiettes de cotisations sociales, sans pour autant recourir à l’impôt qui le fragilise et le rend dépendant du politique.

Le spectacle d’Élisabeth Lévy « Quand Elisabeth Croizat Ambroise et les autres » retrace le parcours et le combat du fondateur de la Sécurité Sociale.

La représentation sera suivie d’un débat en présence, notamment de Pierre Caillaux-Croizat, petit-fils du fondateur. Seront présents aussi la FSU, la CGT, le Parti communiste français, qui exposeront leurs propositions de solutions, le plus souvent convergentes, pour pérenniser cette institution indispensable à tous les citoyens.

Quand Élisabeth Croizat Ambroise et les autres
Vendredi 24 octobre 2025
Salle Jean Vilar
26 100 Romans
20 heures

Entrée : dix euros ou cinq pour les lycéens et étudiants
Réservation possible auprès de la FSU ou au 06 08 89 21 03
Secu-V2

LE 2 OCTOBRE, ON MONTE D’UN CRAN !

Le premier ministre Lecornu n’a répondu en rien aux revendications posées par les organisations syndicales suite au mouvement du 18 septembre. Il joue la montre pour imposer un budget austéritaire dans lequel les services publics seront une fois de plus le levier principal pour mieux préserver le haut patronat.

Devant ce refus de proposer un budget de progrès et, plus largement, une politique de justice sociale, toute l’Intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations massives le jeudi 2 octobre 2025.

Pour imposer une autre politique qui ne soit pas fondée sur le sacrifice des travailleuses et des travailleurs, le SNES et la FSU jugent indispensable de monter d’un cran la mobilisation dans tous les établissements et dans tous les secteurs.
Le SNES et la FSU appellent tou·tes les collègues à s’organiser d’ores et déjà pour des grèves massives dans les collèges et les lycées ainsi qu’à des manifestations d’ampleur pour dépasser dans le pays, le million de manifestant·es.

JEUDI 2 OCTOBRE :  LES RENDEZ-VOUS DANS LA DRÔME

MONTÉLIMAR : 14H, devant le Théâtre
ROMANS : 10H, sous la Canopée
VALENCE : 14H – Champ de Mars

Arnaud, le MEDEF et les nantis sont sur la défensive. Le pouvoir est fébrile.

Dans la suite des réussites du 10 et du 18 septembre, à nous de consolider le rapport de force le 2 octobre et construire ainsi, dans les plus brefs délais, les conditions pour une grève réussie de plusieurs jours.

Pour une justice sociale fiscale et environnementale !

CP-intersyndical-24-09-2025