Printemps des luttes : les 22 et 23 mars 2025, tous ensemble pour lutter contre les discriminations

Carnaval des couleurs et journée de partage et de réflexion

Samedi 22 mars à Valence et à Romans, à l’occasion de la journée internationale contre le racisme , un grand nombre de personnes, 600 à Valence et presque 500 à Romans, ont défilé dans la joie et la bonne humeur avec la présence toujours très dynamique des Rosies.

Au programme de ce joyeux cortège, des chants, et des danses et même la pluie n’a pas découragé les Drômois. D’Aubenas au Sud Drôme, c’est plus de 1500 personnes qui ont défilé. C’est ce qu’on peut appeler une journée de mobilisation réussie !

Valence

Romans

Valence

Valence

Romans

Valence

Dimanche  23 mars, c’est à la maison des syndicats de Valence, que s’est tenue une journée de partage et de réflexion sur les discriminations et la manière de lutter contre, journée initiée par le même collectif de syndicats, partis politiques et associations qui avaient organisé conjointement la journée du 8 mars. Le Mrap a exposé et présenté une superbe exposition sur “les héroïnes qui ont lutté contre l’esclavage et le colonialisme” et cela depuis plusieurs siècles. L’association DeterCité a organisé et animé une table ronde sur l’engagement associatif, culturel et politique des femmes des quartiers populaires avec des intervenantes engagées, généreuses et sans langue de bois, Leila Bencharif, Amel Osmane et Odile Cointet qui ont pu expliquer leur parcours et leurs objectifs. Puis l’après-midi s’est terminé par la projection du film documentaire ” C’est une belle carte postale” de Fatima Sissani qui nous a gracieusement autorisés à projeter son film sur les quartiers Nord de Marseille.

L’évènement pour une première a réuni environ une centaine de participants et participantes tout au long de l’après-midi.

Au niveau national

Dans toute la France, les cortèges se sont multipliés. Environ 100 000 personnes se sont rassemblées afin de lutter contre le racisme. Il s’agit d’une vraie montée en puissance de cette journée puisqu’il y a eu environ 550 signataires de l’appel contre 300 les années précédentes. Le nombre de rassemblements déclarés pour cette édition  a également doublé et plus de manifestants étaient présents. A la suite du 8 mars, cette journée poursuit la dynamique de ce printemps revendicatif.

Des attaques toujours plus nombreuses de la part de notre gouvernement

Jusqu’à présent, les fédérations sportives étaient libres ou non d’autoriser ou d’interdire le port du voile dans les compétitions officielles.

La laïcité et la neutralité de l’état en matière de religion n’est malheureusement pas du tout égalitaire.

Après avoir imposé aux sportives de l’équipe olympique française de ne pas mettre de voile pendant les  compétitions, le dernier projet de loi est désormais d’étendre cette interdiction à toute pratique sportive, même durant des rencontres amicales. Pourtant, toujours durant les jeux olympiques, personne n’a reproché quoi que ce soit aux sportifs français arborant un pendentif en forme de croix autour du cou.

Que dire également des propos de  Bruno Retailleau qui souhaite dorénavant interdire tout signe religieux dans les universités ?

C’est une véritable stigmatisation des femmes musulmanes qui est orchestrée par nos ministres.

À l’international

Malheureusement nos médias et l’opinion publique ont tendance à oublier très vite les déboires de notre président. Début janvier, il a en effet évoqué « l’ingratitude » de certains pays africains envers la France et insulté de ce fait toute une partie du monde.

Le cessez-le-feu à Gaza n’a été qu’une vaste mise en scène et les violences ne font que s’accroître envers les palestiniens et les palestiniennes. Mais notre président et notre gouvernement ont d’autres priorités, comme par exemple multiplier les mensonges concernant l’affaire Bétharram, noyer la population sous la peur d’une guerre avec la Russie, enterrer la sécurité sociale, l’assurance chômage, notre système de retraites…

Printemps des luttes : jeudi 3 avril

La FSU, la CGT, l’UNSA et Solidaires appellent nationalement à multiplier les actions jeudi 3 avril 2025, rejoints par la CNT dans la Drôme.

Le SNES-FSU 26 encourage toutes les initiatives locales permettant le débat, l’expression de vos revendications et la construction de futures actions : heures syndicales, pétitions, demandes d’audiences auprès de la DSDEN ou de parlementaires, conférences de presse…

L’intersyndicale drômoise propose en outre l’occupation du parvis du conseil départemental (responsable de coupes budgétaires drastiques cette année) à partir de 10h pour un départ en manifestation à 14h.

JEUDI 3 AVRIL : RENDEZ-VOUS À VALENCE
10h – Occupation du parvis du conseil départemental 26
12h – Casse-croûte des luttes sous les barnums du conseil départemental
14h –
Manifestation au départ du conseil départemental
Affiche-3-avril

Le communiqué de presse intersyndical :

20250319_communique-de-presse-intersyndical-appel-3-avril

8 Mars, Journée de luttes pour les droits des femmes

Cette année, pour lutter pour les droits des femmes, environ 500 Drômois.es se sont rassemblé.es entre 9h et 14h près de la fontaine monumentale à Valence.

Plusieurs réunions avaient eu lieu entre les différents organisateurs et organisatrices de l’évènement pour que celui-ci prenne de l’ampleur.

Un village des luttes a été créé pour l’occasion. Des syndicats, des partis politiques, des associations et des mouvements féministes se sont partagés la place avec différentes propositions : chorales, ventes de badges féministes, distributions de tracts, jeux, quiz et répétitions de danses rosies.

Une manifestation a ensuite eu lieu dans le centre-ville jusqu’à la mairie où nous avons pu assister aux prises de paroles des différentes organisations.

Malheureusement, le constat est unanime :  un long chemin reste à parcourir.

Photo le Dauphiné Libéré / Frederique Faÿs

Photo le Dauphiné Libéré / Frederique Faÿs

Photo le Dauphiné Libéré / Frederique Faÿs

Photo le Dauphiné Libéré / Frederique Faÿs

Photo le Dauphiné Libéré / Frederique Faÿs

Quelques chiffres

En effet, en France encore un viol ou une tentative de viol est commis toutes les 2min 30s.

Une femme sur deux a déjà subi une violence sexuelle en France. En moyenne, les femmes touchent 28,5 % de salaire en moins que les hommes. Même à temps de travail et à métier équivalent, une femme est encore en moyenne payée 5,3 % moins qu’un homme.

Centres de santé sexuelle menacés de fermetures

Le conseil départemental a annoncé la fermeture de ces 7 centres, dédiés à la prévention, à l’accueil et au soin des usagers concernant la santé sexuelle des Drômois.es. Il a aussi prévu une baisse de 20 % du budget alloué au planning familial.  L’association craint à terme une fermeture de ces centres. A l’heure où de nombreux médias semblent s’émouvoir de la suppression de la chaîne C8 et de ses salariés, cette fermeture programmée ne semble déranger personne. Pourtant, dans les zones rurales, c’est parfois le seul moyen qu’ont les femmes pour pouvoir obtenir une consultation, un suivi gynécologique et même un moyen de contraception. Une pétition en ligne a d’ailleurs été lancée.

En dépit de son exposition sur « 8 françaises formidables », M Daragon, maire de Valence a brillé par son absence samedi 8 mars. Toutes les drômoises ne sont visiblement pas dignes de son intérêt…

Faure Sandrine, militante rosie à la FSU

MUTATIONS INTRA : TOP DEPART !

La phase intra des mutations est ouverte. Le SNES-FSU 26 est à votre disposition pour déjouer les pièges et vous donner les bons conseils. La circulaire rectorale enregistre quelques modifications : renseignez-vous et méfiez-vous des inormations non vérifiées qui peuvent circuler.

Le bon réflexe, c’est de lire la publication spécial intra du Snes académique de Grenoble. ICI

C’est aussi de se rendre sur le site académique : https://www.grenoble.snes.edu/mutations-intra-2025.html

Deux réunions d’informations se tiendront à Valence, à la Maison des syndicats (locaux de la FSU) :

MERCREDI 19 MARS – 14h à 16h
MERCREDI 26 MARS – 14h à 16h
Renseignements mutations lors des permanences du SNES 26
Lundi après-midi, mardi, jeudi au 04 75 56 77 77
bulletin_mut_intra_fsu_2025

CSA SD du mardi 28 janvier 2025

Mardi 28 janvier s’est tenu le CSA SD (comité social d’administration spécial départemental) sur la Dotation globale pour la rentrée 2025 en présence de notre nouvelle DASEN, Mme Kuehn. Après lecture de notre déclaration liminaire (en pièce jointe), cette dernière s’est efforcée de répondre aux différents points évoqués en égrenant tous les éléments de langage institutionnel : elle s’associe à nos vœux en terme de conditions de travail et pour nos élèves, ses priorités sont « la réussite des élèves, la réduction des écarts sur des territoires diversifiés, n’en laisser aucun au bord du chemin, l’école inclusive, agir contre tous les déterminismes et toutes les discriminations ». Elle cite la ministre et dit vouloir « réenchanter l’école » en donnant à nos élèves la meilleure image de tout ce que l’école peut leur apporter… Elle annonce, pour les groupes de besoin en 6ème et en 5ème, le maintien de cette modalité d’organisation avec une évaluation en fin d’année scolaire pour réinterroger ces dispositifs pour la rentrée 2026, l’idée étant d’«aider les élèves et les professeurs à travailler ensemble » !!! Pour les groupes de 4ème et 3ème, l’objectif annoncé est de redonner l’autonomie aux établissements et aux équipes pédagogiques pour une réussite optimale aux diplômes (DNB, CFG), la session 2026 du brevet étant « confortée dans son organisation avec renforcement du contrôle terminal (40/60) ». La classe prépa-seconde est maintenue pour cette rentrée sans discrimination liée à l’obtention du brevet afin d’« accompagner les élèves à consolider leurs acquis pour la poursuite d’études ».

Dans le département, alors qu’on annonce une baisse des effectifs globaux, les effectifs restent néanmoins stables dans les collèges (+27 élèves) ce qui induit une légère hausse de la dotation certes mais insuffisante au regard des besoins ! Les modalités de calcul restent les mêmes que l’an dernier : part contrainte (25+3 en 6ème et 26+3 sur les autres niveaux) et part politique d’établissement (marge+ dispositifs) avec un gros flou sur cette dernière. La DASEN a affirmé la « nécessité de faire des choix là où on peut faire des choix. » Mais quels choix ? Quels arguments ? Quels arbitrages ? Les voies de la DSDEN sont décidément impénétrables. En ce qui concerne les groupes de besoin qui sont maintenus car, entre autres, ils permettent « davantage d’échanges entre les équipes disciplinaires », la modalité est la même c’est-à-dire que, comme l’an dernier, ils sont à peine financés et donc la DSDEN compte sur les effets de seuil. Pas d’ouverture d’ULIS sur le département non plus car « il n’y a pas de besoin effectif » alors même que toutes les ULIS sont à 12 élèves et plus. Un vœu sur les effectifs en ULIS a été présenté par la FSU et voté à l’unanimité (voir pièce jointe). Toujours sur l’inclusion, les PAS ont été présenté comme un moyen d’avoir des ressources supplémentaires alors qu’il est clair que c’est avant tout un outil de gestion de la pénurie et de dégradation des conditions d’inclusion.

Sur la dotation en elle-même, aucune visibilité n’a été possible sur les IMP ou même les enveloppes de HSE pour devoirs faits car « le budget n’a pas été voté », dixit la DASEN, mais la rectrice aurait rassuré les chef.fes d’établissement ! Sur les taux de HSA élevés dans certains établissements (> 9%), le calcul est fait en prenant le nombre d’enseignants à temps plein + taux d’absorption d’HSA d’année en année (en comptant les hsa transformées en hse !!!). Les bilangues n’ont pas été financées sauf les bilangues de continuité et il n’en reste plus beaucoup (passage de 30 à 8). Les SEGPA ont été financées au plus juste, ce qui a entraîné au moins pour un collège la fermeture d’un dispositif et d’un poste ! Sur les effectifs par classe retenus, ils ont été évalués en fonction des seuils liés à l’allocation progressive de moyens elle-même faisant intervenir l’IPS des établissements. De manière générale, les effectifs en 6ème mais aussi sur d’autres niveaux sont évalués à la baisse. Nous savons que cette méthode permet d’ouvrir en urgence des divisions en ne donnant pas les heures postes en nombre suffisant mais en s’appuyant sur les HSA qui mettent les équipes en difficulté. Mais pour notre DASEN « l’effectif n’est pas la seule entrée pour que nos gestes professionnels soient au plus près des élèves ». Belle langue de bois !

La FSU s’est donc prononcée contre cette dotation et nous appelons tous les établissements à voter contre les DG dans les CA.

DL-CSA-SD-28-janvier-2025

Voeu-FSU-CSA-SD-28-janvier-2025