Haut et fort : nous ne trierons pas nos élèves !

À l’appel du Snes, de la CGT et du collectif du bassin valentinois, une trentaine de collègues se sont réunis pour un casserolade devant le collège Gérard en signe de protestation.

Formation ou formatage ?

Le rectorat y avait convoqué les collègues de lettres et de mathématiques pour la mise en place des groupes de niveaux et plus généralement de la réforme scélérate du collège.
Devant l’opposition persistante des enseignants et des parents, l’administration veut imposer par la formation un système de groupes dont la recherche a montré qu’il était inopérant pour réduire les inégalités sociales et pour remonter le niveau des élèves.

Au rendez-vous des compétents ?

En plus des professeurs convoqués, cette réunion a vu arriver tout un aréopage de collaborateurs zélés de l’EN : Dasen, IEN, un IPR de SVT,  formateurs ou chefs d’établissements, venus vanter les mérites du tri sélectif à but pédagogique. On y reconnaissait ceux qui, naguère, nous abreuvaient d’égalité, d’équité et de bienveillance. On pouvait même reconnaître d’anciens militants « progressistes » qui, devenus fonctionnaires d’autorité, ont fait de leurs renoncements idéologiques un monument à la modernité managériale.

Les nouveaux sophistes ou la voix de son maître

Ils sont donc venus répéter la bonne parole déjà dispensée dans les webinaires et expliquer que les enseignants ne perdaient pas leur liberté pédagogique, puisque « celle-ci devenait collective » (sic). Mieux encore, c’est un IPR de SVT qui s’est chargé d’expliquer la pédagogie aux professeurs de lettres et de mathématiques. Le must de la compétence !
Dans l’Antiquité, Platon dénonçait déjà les sophistes qui étaient prêts à soutenir une thèse ou son contraire, en fonction de la récompense reçue ainsi que du commanditaire. Ces formateurs déformants sont les  nouveaux sophistes au service d’une éducation nationale instrumentalisée et d’une société toujours plus inégalitaire.

Le Snes appelle donc à combattre ces dispositifs par tous les moyens collectifs de résistance.

Pour l’École Publique, mobilisons-nous le samedi 25 mai à Lyon !

Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier… Comme l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement alors qu’elle doit avoir les moyens d’être l’école de la première chance. Nous ne nous y résignons pas ! Depuis plusieurs mois, nous sommes engagé.es dans la mobilisation contre le « Choc des savoirs » et pour la défense de l’École Publique, réunissant au fil des jours, des semaines et des mois de plus en plus de personnels de l’Éducation Nationale et de parents d’élèves.

Malgré une opposition durable et enracinée dans les établissements, le gouvernement persiste à vouloir imposer un projet réactionnaire en sortant l’artillerie lourde : pression des chefs d’établissements, convocation à des réunions de formation par les IPR, réécriture des programmes, assaut de communication mensongère. Pour autant, la mobilisation des personnels et des parents ne faiblit pas. Il faut donc réussir à coordonner et rendre visible une action de grande ampleur, selon deux modalités :

Des réunions publiques

CONTRE LE CHOC DES SAVOIRS, PARTICIPEZ AUX RÉUNIONS PUBLIQUES :
ROMANS –
LE 14 MAI À 18 H, SALLE CHARLES MICHELS

MONTÉLIMAR – LE 22 MAI À 18 H, KIOSQUE DU PARC
CLÉON D’ANDRAN –
LE 16 MAI À 18 H, SALLE DES FÊTES
CREST –
LE 23 MAI À 18 H, LYCÉE ARMORIN
VALENCE –
LE 23 MAI À 18 H, FÉDÉRATION DES ŒUVRES LAÏQUES
ST-RAMBERT-D’ALBON –
DATE & LIEU À VENIR

La manifestation

L’intersyndicale FSU, CGT, FO, Sgen, SUD, UNSA et les organisations lycéennes FIDL, MNL, USL appellent les familles, enseignants, personnels éducatifs, bénévoles et militants des associations d’éducation populaire, lycéens, étudiants et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice :

MANIFESTATION NATIONALE DECONCENTRÉE 
SAMEDI 25 MAI À LYON

11 heures, place Guichard

Pour l’École publique et pour dire « non au Choc des savoirs ».

Ensemble, faisons société autour de l’école.

Bus réservé par la FSU 26 : arrêts Montélimar, Valence, Chanas.

Inscription sur le site fsu26@fsu.fr.

manif-25-mai

LE TRI SÉLECTIF NE DOIT PAS FAIRE ÉCOLE !

Après la grève du mardi 2 avril, le Snes-Fsu appelle à poursuivre l’action dans les collèges de la Drôme contre le « choc des savoirs » et la politique de démantèlement de l’Ecole publique.

Agir localement

Suite à l’appel du Congrès de La Rochelle et aux mobilisation d’établissements, des actions locales sont organisées en lien avec les parents d’élèves :

Mercredi 3 avril / Secteur de Valence (Beaumont, Jean Zay, Pagnol…) : Collège mort
Vendredi 5 avril à Cléon : Non au tri des élèves

Mercredi 10 avril / Collèges Revesz Long, Armorin (Crest) & Olivier de Serre (Cléon d’Andran) : Collège mort

Mobiliser globalement

Ces opérations doivent sensibiliser l’opinion et déboucher sur des réunions publiques destinées à expliquer et combattre les mesures Attal-Belloubet qui affectent tout le système éducatif de l’école à l’Université.
L’Ecole primaire préparera le tri pour l’entrée en Sixième ; le collège triera en groupes de niveaux (maquillés pour l’occasion en groupes de besoins), désignera les condamnés aux fondamentaux et orientera les recalés au Brevet vers l’apprentissage; le lycée achèvera le travail avec l’aide de Parcours Sup.

Refusons d’organiser l’Ecole du tri social.

Organisons partout des réunions avec et en direction des parents. Le Snes-Fsu 26 est disponible pour y intervenir, si besoin.

1ère réunion à l’initiative de la coordination des établissements du bassin valentinois, soutenue par le snes et le snep :
Jeudi 11 avril, 18 heures, à la Fédération des Œuvres laïques, Valence

Non, à la rentrée prochaine, nous ne trierons pas nos élèves, ni au collège, ni au lycée !

On a changé de ministre, mais c’est encore la même politique rétrograde voulue par Gabriel Attal. Dans un contexte de 20 milliards d’économies supplémentaires, les dernières mesures ébranlent un peu plus le second degré. Le choc des savoirs est en réalité un véritable choc traumatique.

Le choc de l’arbitraire

La publication de la circulaire de rentrée renforce considérablement les pouvoirs du chef d’établissement. Il arrête seul en effet l’organisation des enseignements en français et en mathématiques. De façon autocratique, il décide de tout : les groupes, le calendrier, les périodes de regroupement, la validité du seuil de 15 élèves, l’intégration des élèves de SEGPA.

Le choc structurel

Ces choix idéologiques ne répondent pas aux enjeux de la difficulté scolaire. Pire, ils menacent ouvertement les lycées, puisque le tri des élèves est systématiquement organisé en amont. Le choc induit sera celui des suppressions de postes et le bond de l’apprentissage.

C’est le renoncement à un collège pour tous, puisque les plus fragiles seront stigmatisés, enfermés dans la difficulté et cantonnés aux fondamentaux. Le couperet du DNB interdira dès 2025, l’accès au lycée qui sera ainsi affaibli et privé des élèves poussés vers l’apprentissage.

Le choc professionnel

Ces mesures transforment profondément le métier d’enseignant. La dépossession professionnelle est en marche :

  • Fin de la liberté pédagogique
  • Évaluation permanente au détriment de la prise en charge réelle des élèves,
  • Contraintes d’emploi du temps et réunionnite
  • Fracturation des missions et mise en concurrence des collègues.

Le choc de l’austérité

Dans ce dispositif de sélection, aucun moyen n’est donné pour réduire les effectifs par classe. Rien n’est fait pour revaloriser les salaires ni améliorer les conditions de travail.

Le 2 avril, disons STOP au « choc des savoirs »

GRÈVE NATIONALE (à l’appel du SNES, SNEP, SUD-Education, CGT éducation, FO)

9h-12h à la Maison des Syndicats : intervention de Malorie Ferrand
Histoire de l’éducation et enjeux du « choc des savoirs »
14h rassemblement devant la dsden de la Drôme
19h conférence gesticulée « participez à l’entrée en bourse de L’éducation nationale » par Nicolas Sizaret

AMPLIFIONS LE PLAN DE MOBILISATION POUR L’ÉCOLE

(grève reconductible, réunions publiques, actions locales et en CA)

Le 1er février, on répond par la grève aux provocations de la ministre !

Amélie Oudéa-Castéra ne se contente pas d’être une ministre de l’éducation à mi-temps. Non seulement, elle est camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA , mais elle méprise aussi l’enseignement public.

La ministre crache dans la soupe !
Comme si scolariser ses enfants dans le très catholique collège Stanislas (suspecté de dispenser un enseignement autoritariste, sexiste et homophobe) n’était pas en soi une faute, elle ose attaquer de plein front l’école publique, en raison du « paquet d’heures non remplacées », pour se justifier.

Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude !
En effet, c’est ce que dit l’adage de droit latin. La Ministre, pourtant membre de la majorité présidentielle, oublie qu’elle est comptable de la dégradation de la qualité de l’enseignement : suppression de postes, atomisation du lycée et bientôt du collège et surtout assèchement continu du vivier des remplaçants.

Extinction ?
Le Snes-Fsu a estimé, pour notre académie, que le volant des TZR devrait être de 8% des titulaires, soit 1300 personnes.
De 2021 à 2023, le nombre de TZR, déjà insuffisant dans notre académie, est passé d’un effectif de 839 à 556 : une chute de 33,74% ! De quoi scolariser des cohortes entières au collège Stanislas, si on suit le raisonnement de la Ministre.

Rébellion !
Cette catastrophe éducative, qui s’accompagne d’un recours massif à la précarité, n’est pas une fatalité mais un choix assumé.
Il faut donc une autre politique.

Rappelons à ce gouvernement les personnels ne se payent pas de slogans ou de fausse contrition. Ils exigent :

  • du respect
  • des moyens à la hauteur des besoins
  • le retrait de la réforme du collège
  • l’abrogation de la réforme Blanquer des lycées
  • la hausse des salaires et pensions.

Toutes et tous en grève et manifestations le 1er février !