CDEN du 11 février 2022 – Compte Rendu de la FSU

L’ensemble des organisations syndicales (FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Éducation) ont lu des déclarations liminaires (voir celle de la FSU en bas de l’article) ainsi que la FCPE. Toutes sont allées dans le même sens, à savoir une dégradation des conditions de travail des personnels et d’étude pour les élèves.

Au cours de la séance, la FCPE est revenue plusieurs fois et avec virulence sur les problèmes de remplacement, en particulier dans le 1er degré. Madame Rochas, conseillère départementale de Nyons/Buis a, entre autres, également fait remarquer le manque d’efficacité de la nouvelle cellule départementale de remplacement mise en place par l’IA-DASEN.

Le SGEN-CFDT n’est jamais intervenu ; l’UNSA-Éducation a pris la parole une fois pour confirmer les analyses de la FSU.

De manière générale, l’IA-DASEN n’a eu de cesse de vanter le bilan du quinquennat et les moyens encore attribués à l’Éducation Nationale alors même que la « démographie est en baisse ». Pour l’administration, ce ne sont pas les moyens qui manquent mais « les ressources ». En effet, les « viviers sont taris », c’est ce qui explique les difficultés de remplacement dans le 1er degré, tout particulièrement en cette période de pandémie. Pour le 2nd degré, les DG correspondent à une « mise en conformité » (comprendre dégradation) et plus spécifiquement pour les lycées, les efforts de l’administration ont permis une « meilleure attractivité » (c’est-à-dire une mise en concurrence) des établissements.

La FSU s’est fait fort de traduire cette langue de bois particulièrement cynique lors de ses nombreuses interventions. Elle a indiqué que le budget de l’ÉN n’a pas augmenté si l’on tient compte de la dotation moyenne par élève, d’autant plus lorsque Blanquer rend des crédits. Elle a insisté sur les mauvaises conditions de travail des enseignants (multiplication et alourdissement des tâches, effectifs encore trop importants, imposition des HS dans le 2nd degré, ce qui entraîne de nombreux compléments de services sur 2, 3 voire 4 établissements). Elle a démontré que « les viviers » ne peuvent que « se tarir » au vu des salaires. La FSU a rappelé ses valeurs, ses exigences et ses revendications (cf DL ci-jointe).

Quelques précisions :

1er degré

L’école de Saillans a vu sa fermeture de classe annulée. Concernant l’école Rigaud à Valence, une « ouverture à suivre » est envisagée (décision définitive en juin). Si ces deux mesures se confirment, les deux postes seront pris sur la « réserve » des 3 postes de TR déjà bloqués l’an passé. Une attention sera portée sur l’école Joliot‑Curie de Portes-lès-Valence.

Vote de la Carte scolaire : Pour 4 (les élu.e.s) ; Contre 12 ; Abst. 2 (dont l’UNSA)

Concernant les écoles de Romans, la nouvelle sectorisation proposée unilatéralement par la Maire n’est pas prévue pour la rentrée 2023 car parvenue trop tardivement aux services de l’Éducation Nationale. L’IA-DASEN a insisté sur ce point de procédure et s’est engagé à dialoguer avec les enseignants dès fin mars. La Maire de Romans semble pourtant vouloir imposer vaille que vaille ses décisions (voir Le Dauphiné Libéré du 14 février 2022 : https://c.ledauphine.com/education/2022/02/14/fermeture-des-ecoles-la-mairie-de-romans-sur-isere-persiste-et-signe).

Sur les OTS (organisation du temps scolaire), on ne peut, une fois encore, que déplorer l’attitude de la Mairie de Crest. En effet, alors même que l’ensemble des conseils d’école ont voté pour la semaine sur 4 jours, la mairie de Crest n’avait pas envoyé la délibération avalisant cette décision démocratique. La FSU est intervenue pour dénoncer cette obstruction vindicative. L’IA-DASEN s’est engagé à faire respecter cette décision mais cette nouvelle organisation du temps scolaire n’a donc pas pu être mise aux voix.

Vote sur les diverses OTS (renouvellement ou modifications) : Pour à l’unanimité

2nd degré

La FSU a rappelé l’IA-DASEN à la réalité. D’après un retour de 21 secrétaires d’établissement SNES-FSU, 17 DG ont été rejetées. Certains chefs d’établissement ont fait le choix de ne pas présenter de répartition mais des motions ont été votées pour dénoncer le manque de moyens pour la rentrée 2022. Des actions sont menées ; des demandes d’audience ont déjà été transmises à la DSDEN. À la demande de la FSU, l’IA-DASEN a confirmé qu’il ne lui reste que 9 HP en réserve. Il est donc nécessaire de poursuivre nos actions pour obtenir un collectif budgétaire.

Il est à noter que la Vice-présidente du Conseil Départemental est intervenue pour une explication de vote. Pour elle, si la collectivité territoriale en charge des collèges investit énormément pour les élèves de la Drôme le 2nd degré est le « parent pauvre » de l’Éducation Nationale. Une lettre en ce sens doit être envoyée au ministre Blanquer. La majorité départementale s’est donc abstenue (ce qui est rarissime!).

Vote sur la préparation de la rentrée dans le 2nd degré : Pour 13 ; Contre 0 ; Abst 3 élu.e.s sur 4

Transports

Concernant le règlement régional des transports scolaires de la Drôme, la FSU note avec satisfaction la prise en charge des élèves ayant 3 ans entre la rentrée et le 31 décembre de l’année en cours, ce qui allègera le budget-transport des familles.

Vote sur le règlement des transports scolaires : Pour à l’unanimité

Cette instance a duré 3 heures durant lesquelles la politique du Gouvernement et le bilan de Jean-Michel Blanquer ont été vertement critiqués par l’ensemble des partis (élu.e.s, représentants des parents et FSU).

La FSU appelle à poursuivre les actions avec les parents, à faire signer des pétitions, à demander des audiences, à interpeller les élu.e.s, les candidat.e.s aux prochaines échéances électorales en prévenant systématiquement la presse…

Toutes et tous pour l’École ; l’École pour tous et toutes !

Dotation Globale : il faut agir !

Le contexte actuel nous amène à poursuivre les revendications du mois de janvier. Certes, les masques arrivent dans les établissements, mais les personnels ne sont toujours pas remplacés et les DG qui sont actuellement votées sont catastrophiques.

En effet, c’est à une véritable saignée que nous assistons, avec une baisse globale dans le département de 391 heures par rapport à janvier 2020 (et bien plus par rapport à la rentrée de septembre) pour près de 450 élèves en moins, soit un ratio de près d’une heure/élève qui nous est retiré.

Nous vous invitons à mener le plus d’actions possibles pour contester les DG : vote contre en CA et motion réclamant des heures, contact avec la presse pour faire la publicité du manque de moyens, demande d’audience auprès du DASEN. Bien entendu, il faut essayer d’avoir le soutien des parents et donc prendre contact avec eux.

Attention, certains chefs vont sortir des arguments pour infléchir le vote, comme “on vote la répartition mais pas l’enveloppe de moyens donnée”. La réponse est simple : la répartition ne peut être bonne avec une enveloppe insuffisante, si le chef veut gérer la pénurie, le CA n’a pas a endosser cette responsabilité. Ensuite, des chefs peuvent annoncer le report du vote de la répartition en fin d’année scolaire : ne pas laisser faire, car durant ce temps, il envoie tout de même un tableau de répartition des moyens à la DSDEN. Il faut donc demander ce tableau et voter contre. En cas de blocage, demander un CA exceptionnel sur ce sujet (il faut que la moitié des élus le demande pour que le chef d’établissement soit contraint de le réunir).

Informez-nous de ce qu’il se passe dans votre établissement, afin que nous puissions intervenir et interpeller le DASEN sur vos situations, mais aussi avoir une vue d’ensemble des situations du département. En cas de difficultés ou pour vous accompagner dans vos démarches et même lors d’une audience, n’hésitez pas à nous contacter.

Enfin, nous vous rappelons le stage FSU qui aura lieu à Valence le mardi 22 mars, sur la protection sociale et la réforme des retraites, qui sont deux enjeux forts de la présidentielle. Les infos ici :

https://fsu26.fsu.fr/stage-fsu-26-protection-sociale-et-retraite/

CTSD du Mercredi 26 janvier 2022

Voici le compte rendu du CTSD “Dotation Globale” du mercredi 26 janvier.

La dotation globale du département est marquée à nouveau par une baisse forte avec la suppression de 17 divisions.

Lors de ce CTSD consacré à la DG sur la Drôme, la FSU est intervenue et a été la seule organisation syndicale à animer cette réunion, défendant des points d’ordre général comme des situations plus particulières. Le SGEN et l’UNSA se sont contentés de déclarations liminaires (voir la DL de la FSU en pièce jointe).

Le DASEN est d’abord revenu sur le contexte actuel, en premier lieu sur les personnels de l’EREA qui ont été victimes d’agressions physiques par un parent d’élève. Tous les membres ont unanimement dénoncé ces violences et apporté leur soutien aux victimes.

Il est ensuite revenu sur les engagements pris par le ministre suite à la journée d’action et de grève du 13 janvier :

  • Déclinaison des consultations bi-mensuelles au niveaux académique et départemental.
  • La livraison des masques chirurgicaux est effective, il faut faire remonter les endroits où ce ne serait pas le cas.
  • Les masques FFP2 (priorité aux enseignants face aux élèves sans masques – maternelles pour le DASEN, demande du SNEP-FSU pour les cours d’EPS – et les personnels vulnérables) arriveront bientôt.
  • Les attestations pour obtenir des autotests en pharmacie sont prêtes dans les établissements.
  • Une brigade d’AED va être mise en place, répartie sur 3 zones géographiques (nord, centre, sud) avec 3 AED/brigades. Le recrutement a juste débuté (1 AED seulement).
  • L’arrivée de médiateurs Lutte Anti Covid (10 recrutés dans le départements) qui vont soulager le suivi des cas contacts et COVID dans les établissements. Ces personnels sont employés jusqu’à la fin de l’année scolaire et sont susceptibles d’intervenir en collèges comme en écoles.

La FSU est ensuite intervenue pour dénoncer une DG insuffisante, avec la suppression de 17 divisions, l’augmentation du taux d’HSA (8,25 % dans le département, taux quasi identique dans tous les collèges). Cela aura un impact sur les personnels : suppression de postes, multiplication des compléments de service.

Le DASEN a répondu être conscient de la difficulté à absorber les heures tout en réaffirmant que la prise d’HSA était souvent une volonté des collègues, tout comme certains s’épanouissaient dans les compléments de services sur deux ou trois établissements !!! La FSU s’est opposée (c’était bien la seule OS) à ces affirmations, arguant que ces CS ne font que dégrader les conditions de travail des élèves et des enseignants, empêchent toute implication des collègues dans la vie de l’établissement et dans ses institutions (CA …), pèsent sur la santé des personnels qui se trouvent parfois contraints de demander des temps partiels pour éviter les services partagés.

Nous avons aussi demandé des clarifications sur la ventilation des moyens selon les établissements : la classification des collèges selon les IPS ; le DASEN a convenu de l’existence de 3 ensembles, qui permettent aux établissements accueillant les publics les plus fragiles d’avoir une « bienveillance » de la part des services, donc quelques heures en plus. Nous sommes évidemment satisfaits que les collèges REP et REP+ bénéficient d’une attention particulière, cependant, les collèges de la ruralité, et particulièrement les établissements isolés semblent être un peu écartés de cette « bienveillance ».

Nous sommes aussi intervenus sur la création de sections sportives sur la base de « Génération 2024 », en dénonçant l’opacité des attributions et des refus d’ouvertures de sections, ainsi que le possible entrisme des fédérations dans les établissements, le but du sport scolaire n’étant pas celui du spot de haut niveau, ce dont l’IA-DASEN a convenu.

Enfin, nous avons dénoncé le fait que les élèves d’ULIS ne sont pas comptabilisés dans les effectifs globaux, ce qui surcharge les classes. Si l’inclusion est plus que souhaitable, la réalité des faits rend le travail des enseignants difficile, tout comme la réelle inclusion des élèves : plus de 12 élèves par classe d’ULIS (souvent 14). Idem pour les SEGPA ou des enseignants non formés se trouve face à des élèves à besoins particuliers, du fait de l’augmentation des HSA dans les DG des SEGPA comme dans celles des collèges. L’inclusion ne peut se faire au prix de bricolages dont les élèves sont les premières victimes.

En conclusion, M. L’IA-DASEN semble se satisfaire d’une dotation très insuffisante ; il ressort les même arguments que l’an passé, rêvant sans doute d’équipes éclatées et bivalentes qui raffolent des HSA, plus faciles à manager sur le terrain. La DG de cette année est une véritable saignée, qui risque de multiplier les compléments de services et les suppressions de postes.

La FSU appelle tous les personnels à manifester leur mécontentement en votant massivement contre les DG en CA, avec rédaction de motions pour demander des moyens suffisants ; et en menant des actions locales (presse, grève, manifestations, demande d’audience avec le DASEN).

STAGE EDUCATION PRIORITAIRE : Mardi 1er Mars 2022 au collège Marcel Pagnol de Valence

La « nouvelle éducation prioritaire » telle que la présente le ministère sera le parent pauvre de la précédente. Les expérimentations engagent une poignée de collèges qui ne relevaient pas de l’éducation prioritaire et quelques lycées général et technologiques, et professionnels déclassés depuis 2014, qui ont accepté de signer un contrat local d’accompagnement triennal (CLA). Les moyens octroyés prennent la forme d’heures supplémentaires et d’IMP (indemnité pour mission particulière) en contrepartie de projets construits et mis en avant par des équipes volontaires.

Suite à la demande de collègues enseignants en REP dans les écoles et collèges de la Drôme, la FSU 26 organise un stage le mardi 1er mars 2022 sur l’Education Prioritaire au collège Pagnol de Valence, de 9h à 17h.
Ce sera l’occasion pour les collègues présents d’échanger notamment sur l’avenir du réseau valentinois et la mise en place des Contrats Locaux d’Accompagnement.

Le droit à la formation syndicale est reconnu individuellement à tous les personnels, titulaires ou non. Tout agent de l’État (titulaire, stagiaire ou non-titulaire) en activité a droit à un congé d’une durée maximale de 12 jours par année scolaire, avec traitement maintenu.

Attention, le délai pour déposer votre demande auprès de l’administration est très contraint : celle-ci doit être fournie à votre secrétariat au moins un mois avant la date du stage, soit avant le mardi 1er février 2021.

Merci d’informer de votre présence la section départementale du SNES par téléphone (04 75 56 77 77) ou par mail : snes.drome@grenoble.snes.edu.

Vous trouverez l’autorisation d’absence ci-dessous :

En Janvier, c’est déjà la plage !

La fraîcheur hivernale n’entame pas la détermination des enseignants drômois. Pour suivre l’exemple de leur ministre Jean-Michel Blanquer, ils ont décidé d’organiser ce midi des happenings bien mérités. Loin des plages d’Ibiza, certes, mais devant leur établissement, ancrés dans la réalité.

Voici quelques souvenirs de ces rassemblements revendicatifs.

Lycée du Dauphiné, Romans

Lycée du Dauphiné, Romans

Lycée du Dauphiné, Romans

Lycée du Dauphiné, Romans

Collège André Cotte, St-Vallier

Collège Gustave Monod, Montélimar

Collège Fernand Berthon, St Rambert d’Albon

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Des articles et témoignages sur le web qui illustrent également la mobilisation drômoise :

PROCHAIN RENDEZ-VOUS : JEUDI 27 JANVIER

GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE POUR LES SALAIRES ET L’EMPLOI