4000 personnes à Valence ! Un nouveau pas vers l’unité !

Samedi 15 juin 2024, l’intersyndicale avait donné rendez-vous à toutes et tous pour affirmer son refus de l’extrême droite et de ses politiques réactionnaires.

Pari réussi

4000 personnes ont défilé pour dire non à la politique du gouvernement et à la montée du Rassemblement national.
Preuve de la gravité de la situation, le monde du travail et la société civile ont répondu présents, en nombre et dans la diversité.

Outre les adhérents de la FSU, de la CGT, de la Cfdt et de l’Unsa, on comptait de nombreux jeunes et des représentants du monde associatif. Les partis politiques figuraient aussi dans le cortège, ainsi que la CNT et une chorale autogérée accompagnée de sa fanfare.

Les Rosies ou la cause des femmes

Comme d’habitude, les rosie ont donné le La à cette manifestation, en dansant à plusieurs reprises : devant le kiosque, devant la gare, devant la fontaine monumentale et devant la préfecture. Une chorégraphie symbolique pour alerter du danger que représente le RN pour les femmes.

La voix et les aspirations des travailleurs

Les slogans scandés au micro de l’Intersyndicale ont affirmé à la fois le refus du fascisme et le besoin de réformes sociales en faveur des travailleurs et de la société, dont les intérêts ont été attaqués  par le Gouvernement Attal, et sont plus encore menacés  par les choix brutaux et réactionnaires que fera le Rassemblement national, s’il arrivait au pouvoir.

La FSU ou le combat pour l’intérêt général

Dans le cortège, la FSU et ses syndicats ont porté les couleurs de l’Ecole, de l’Agriculture et de la Fonction publique. On sait que demain l’extrême droite, si elle arrivait au pouvoir, privatiserait les services publics et limiterait la liberté des fonctionnaires. Nos métiers en seraient profondément transformés et dénaturés. On sait qu’aujourd’hui les gouvernements successifs sous l’égide de Macron ont commencé ce sale boulot avec la loi de Transformation de la fonction publique et la réforme Guérini. A n’en pas douter, le Rassemblement national saura se servir de ces outils forgés par Macron pour détruire les Services publics et suivra l’exemple de toutes les municipalités tombées aux mains de l’extrême droite.

Un besoin urgent d’unité

Face à ce péril pour les libertés, mobilisons-nous sans relâche contre les menaces qui pèsent sur notre idéal d’une République de paix, sociale, écologique et démocratique.

Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ses querelles

Au cœur du commun combat

(Aragon, la rose et le réséda)

Contre le choc des savoirs, happening dans la Drôme

Quelques souvenirs de notre mardi d’heures syndicales tenues dans les établissements de la Drôme, à 11 heures ce 11 juin.

Cette initiative du SNES 26, qui a rassemblé des centaines de collègues dans les collèges du département, visait à faire monter le refus du choc des savoirs : courriers au DASEN, photos revendicatives…

Ce refus a été matérialisé, en présence de la presse, par un mur du refus devant la DSDEN.

Non, nous ne trierons pas nos élèves !


Jean-Louis Mollard, pour le bureau du SNES 26.

Collège Camille Vernet

Collège Joséphine Baker

Collège Fernand Berthon

Collège Gustave Monod

Collège Marcelle Rivier

Collège Olivier de Serres

Mardi 11 juin, à 11 heures, tous et toutes en heure syndicale !

Ensemble construisons, le mur du refus ! Non au choc des savoirs !

L’année scolaire n’est pas encore terminée, et la mobilisation contre le choc des savoirs se poursuit dans de nombreux établissements.
Les rassemblements à l’occasion des pseudo formations, les motions en CA, les opérations « collège, mort » se multiplient dans le département et l’académie.

Inquiétude à la DSDEN

Preuve de la fébrilité de l’institution, la DSDEN 26 intervient tous azimuts pour freiner la contestation des parents et des enseignants :

  • Interdiction de tenir des réunions publiques dans les collèges ;
  • Déplacement commando du DASEN dans un collège réfractaire ;
  • Pression au niveau départemental sur le SNES et la FSU pour entraver la prise de l’heure syndicale mardi 11 juin.

Mardi 11 juin, 11 heures, tous et toutes en heure syndicale !

Nous devons nous saisir de ce moment important pour mettre en échec le choc des savoirs et ses mesures les plus néfastes.
Le SNES-FSU 26 a déposé au niveau départemental une heure d’info syndicale pour le mardi 11 juin, à 11h, valable pour tous les établissements du second degré.
Tous les établissements de la Drôme doivent s’emparer de cet outil : il suffit d’aller voir le chef d’établissement et de l’informer de la tenue de cette heures syndicale. Il en a été averti par courrier et ne peut donc pas prétexter des délais insuffisants pour la refuser.

Opération Jour-J, code 11-11

Pour des questions de visibilité, le SNES-FSU 26 invite à garder le créneau 11 heures-12 heures. En cas d’impossibilité locale, on peut en négocier un autre, à la rigueur, mais toujours le mardi 11 juin. Les modalités d’action sont simples :

  • Un courrier de refus (déjà envoyé dans les S1) et une  photo revendicative adressée au DASEN ;
  • Copies au SNES-FSU 26 pour la communication et le placardage.

À chacun sa brique pour le mur du refus !

L’objectif est de centraliser le jour même courriers et photos, de les transmettre à la presse et d’aller les placarder pour ériger un mur symbolique de briques sur le portail de la Dsden à Valence le mardi 11 juin à partir de 17 heures. Tous les collègues disponibles sont attendus et bienvenus.  
Pour poursuivre : on agit en CA pour empêcher l’organisation des groupes de niveaux.

Non, nous ne trierons pas nos élèves !

Choc des savoirs :  2 000 manifestants à Lyon !

Pari réussi pour la FSU-26 qui a emmené une cinquantaine de Drômois à la manifestation régionale qui se tenait samedi 25 mai à Lyon.

2 000 personnes ont défilé contre la réforme du collège qui se cachederrière le slogan mensonger du choc des savoirs.

MOBILISATION DIVERSIFIÉE

Parents d’élèves de la FCPE et enseignants de la FSU poursuivent ainsi la mobilisation commencée dès l’annonce des mesures Attal. À leurs côtés, des assistantes sociales du SNUAS-FP qui luttent au quotidien contre les discriminations sociales ainsi que des étudiants de l’UNEF.
Si les drapeaux de la FCPE, du Snuipp, du Snes et de la FSU dominaient, on comptait quelques couleurs de l’UNSA, de la CGT et de la CNT.

LA FIN DU COLLÈGE POUR TOUS

En collège, au-delà des très controversés groupes de niveaux, cette contre-réforme prévoit des évaluations incessantes, une standardisation des pratiques qui nie la liberté pédagogique ainsi qu’un accès restreint à certaines disciplines en 4ème. 
Ce tri sélectif est cohérent avec l’idée d’un DNB couperet pour l’entrée en Seconde et un dispositif Parcours Sup qui limite l’accès au Supérieur.

UN METIER DENATURÉ

Le métier en sera profondément dénaturé : l’absence de moyens alloués aboutira à la disparition des groupes restreints dans un certain nombre de disciplines; l’imposition de progressions et d’évaluations communes vise à rendre les enseignants interchangeables. Quant à l’objectif d’éduquer tous les élèves avec un même objectif, il est abandonné.

L’ÉCOLE PRIMAIRE INSTRUMENTALISÉE 

Le premier degré est affecté lui aussi : les programmes sont réécrits sur des bases qui nient les cycles, les manuels labellisés dès le CP l’an prochain avec le manuel de lecture imposent des méthodes discutables et les évaluations standardisées sont les premières étapes vers le tri sélectif pour l’entrée au collège.

LUN DÉFILÉ AMBIANCÉ PAR LES ROSIES

La manifestation a progressé dans les rues de Lyon au rythme déterminé des Rosies. Ces dernières ont donné le la aux revendications de la communauté éducative, avec le titre réécrit « J’veux du soleil » devenu slogan : «  Hop, on balaye… » et ont appelé à la résistance avec le titre « Résiste ».

Le Choc des formations formatage

Depuis quelques semaines, c’est le début dans l’académie de ce que nos inspecteurs osent appeler des formations sur le choc des savoirs.

Comme chacun le sait, la fin d’année est déjà bien bousculée par les dossiers des élèves de 3ème, les jours fériés, les professeurs absents et non remplacés faute de personnel, et la dernière nouveauté du rectorat est d’imposer des réunions à la fois en présentiel et en distanciel sur la dernière idée fixe de notre ex-ministre (l’est-il vraiment ? ).       

On pourrait penser qu’étant donné le bouleversement que cela implique, c’est une bonne chose de pouvoir se réunir pour discuter de ce projet. Rien n’est plus faux : lors des webinaires, après un rappel à la loi et au devoir de fonctionnaire, les seules propositions concrètes de notre hiérarchie signent la fin de notre liberté pédagogique : progressions communes jugées indispensables, devoirs communs et traces écrites communes fortement recommandé(e)s….

Les intervenants prenaient bien soin de sélectionner les questions auxquelles ils répondaient et nombre de questions reflétant les nombreuses inquiétudes sont restées sans réponse. En dépit de multiples demandes de la part des collègues, à aucun moment il n’a été question du fond de la réforme. A peine ont-ils relevé les signaux de détresse lancés par les collègues.

En plus de ces webinaires, une réunion de bassin a eu lieu au collège Gérard Gaud de Bourg lès Valence le vendredi 24 mai. Étaient conviés les chefs d’établissement du coin (qui n’ont pas eu l’air d’apprécier l’accueil en casseroles que leur a réservé une vingtaine de professeurs lors du rassemblement organisé par le SNES-FSU Drôme devant le portail), des professeurs principaux de 6ème et 5ème, et des professeurs de maths et de français.

Cette réunion était présidée par le  Dasen de la Drôme, une cheffe d’établissement, une collègue formatrice également professeure des écoles et un inspecteur de SVT.

A la grande surprise générale, aucun inspecteur de lettres ni de mathématiques n’était présent. Une fois de plus, la réunion a démarré par un rappel du texte réglementaire, refusé au conseil supérieur de l’éducation, ce qui n’a pas empêché M. le Dasen de le qualifier de « démocratique » puisque mis en place par un ministère issu des élections présidentielles, en dépit des protestations de la salle. Suite à une question, il a tout de même reconnu que le « Vade-mecum » est une simple feuille de route et certainement pas un texte réglementaire. Il n’y a donc aucune obligation légale à l’appliquer.

On nous a rappelé l’importance de la « flexibilité » des groupes ce qui d’après eux justement empêche le tri social que nous redoutons tant. M. Le Dasen a fini par reconnaître que cela demanderait plus de travail aux enseignants mais que c’était pour le bien être des élèves. Évidemment aucune compensation financière n’est prévue mais comme tout est merveilleux et qu’ils ont pensé à tout, ils nous proposent de nous saisir de nos deux demi-journées possibles pour travailler en équipe à la fin de l’année.

A la fin de cet interminable diaporama saupoudré de langue de bois, on nous a demandé de prendre la parole pour proposer nos idées d’organisations. C’est là qu’a été lue la lettre adressée à leurs inspecteurs par les collègues de mathématiques et de français du collège de Beaumont-lès-Valence pour dénoncer ce qui était fait à leur métier, lecture qui a suscité de beaux applaudissements de la part des collègues présents dans la salle.

Pour le SNES-FSU 26, Faure Sandrine.