MARDI 1er DECÉMBRE : une grève MASSIVE des vies scolaires attendue

Le mouvement de grève des AED s’annonce extrêmement suivi mardi 1er décembre prochain.

Nous appelons l’ensemble des personnels à organiser la solidarité dans les établissements en se mettant en grève, en associant les Assistant·es d’Éducation à la vie de la section syndicale, en constituant des caisses de grève locales, et en se montrant particulièrement vigilant·es quant aux éventuelles pressions que pourraient subir les Assistant·es d’Éducation grévistes.

Nous revendiquons :

  • Le recrutement urgent et pérenne d’Assistant·es d’Education ;
  • L’augmentation de la rémunération des Assistant·es d’Éducation ;
  • L’attribution des indemnités REP et REP+ pour les Assistant·es d’Éducation en éducation prioritaire ;
  • L’amélioration des conditions de travail et d’emploi des AED avec notamment la prise en compte du crédit de formation pour toutes et tous ;
  • Un plan urgent d’accès à la Fonction Publique au-delà des 6 ans d’exercice ;
  • La mise en place de mesures sanitaires spécifiques en faveur Assistant·es d’Éducation.

LE PROGRAMME DANS LA DRÔME :

AED/PROFS, MÊME COMBAT : RDV à 12 heures devant le lycée Triboulet à Romans & conférence de presse.

OPÉRATION VERITÉ AED :

  • Rassemblement devant le lycée Camille Vernet à Valence à 13h30.
  • Défilé avec un arrêt devant le collège Paul Valéry.
  • Arrivée pour 14h30 à la DSDEN.

OPÉRATION VERITÉ ENSEIGNANTS : Rassemblement 14h30 DSDEN Valence.

 Jonction des deux cortèges : 14h30 devant la DSDEN – Conférence de presse & prises de paroles.

 À la fin de la manifestation : assemblée générale des AED devant la DSDEN.

Les AED ont déjà été massivement en grève le 10 novembre et les conséquences financières sont importantes pour ces personnels précaires. Nous vous invitons donc à mettre en place des caisses de grève pour les aider.

Pour que cette journée d’action soit bien une réussite, il est aussi indispensable de soutenir les AED contre toutes les pressions possibles. Voici la lettre envoyée par la FSU à l’ensemble des chefs d’établissement de la Drôme, affichant son extrême vigilance sur le strict respect du droit de grève des personnels.

De nombreux collègues AED, AESH et même enseignants ont en effet exprimé de vives inquiétudes quant aux pressions qu’ils pourraient subir, de la part de leur administration, pendant cette journée d’action : leur chef d’établissement peut-il les réquisitionner ou leur imposer des surveillances d’élèves en dehors de leurs missions ?

Nous répondons à ces différents questionnements réglementaires dans la FAQ suivante et proposons différentes conduites possibles à tenir mardi si des pressions ou atteintes aux droits des personnels étaient exercées.

Le chef d’établissement peut-il me réquisitionner ?

Non.

Par réquisitionner on entend le refus à un personnel d’exercer son droit de grève. Aucune limitation légale au droit de grève ne concerne les statuts de l’Education Nationale.

Le pouvoir de réquisition appartient à la Préfecture, sous conditions juridiques strictes et dans d’autres cadres que notre Ministère. Le chef d’établissement ne peut donc pas demander à un personnel déclaré gréviste de venir.

Le chef d’établissement peut-il m’ordonner de surveiller les élèves (dans la cours, en étude) en dehors de mes missions ?

Oui.

Nos statuts identifient clairement nos missions, la surveillance des élèves dans la cours n’en faisant pas partie (profs comme AESH).

Néanmoins, en tant que chef de service, un chef d’établissement peut donner un ordre à tout agent placé sous son autorité. Celui-ci doit obéir même s’il considère que l’instruction est illégale ou ne relevant pas de ses missions.

Par conséquent, un chef d’établissement pourra demander mardi à n’importe quel personnel de son établissement d’assurer des surveillances d’élèves.

En cas de refus d’obéissance, une sanction peut être prononcée à l’encontre de l’agent. In fine, seul le juge administratif aura la possibilité d’annuler cette sanction, arbitrant entre le bon fonctionnement du service public et la subtilité de nos statuts : un pari risqué et souvent perdant…

Si le chef d’établissement me le demande mardi, puis-je quand même échapper à la surveillance des élèves ?

Bien sûr mais il faut être stratégique et ordonné :

1. Si le chef d’établissement envoie un mail demandant de vous rendre disponible, ne pas y répondre. Nous ne sommes pas des personnels à disposition censés lire les messages ou y répondre à toute heure. Attention, une réponse au message prouvera la bonne connaissance de la demande.

2. En cas de demande orale du chef d’établissement, exiger un ordre écrit de sa part puis argumenter en lui rappelant notamment que :

–        la surveillance des élèves ne relève pas de vos missions ;

–        vous n’avez pas à casser un mouvement de grève, etc…

–        il lui appartient de fermer l’établissement s’il ne peut en assurer le bon fonctionnement.

3. Si le dialogue devient impossible, vous déclarer gréviste sur-le-champ (le préavis de grève protège tous les personnels de l’établissement). Le cas échéant, vous perdrez bien sûr 1/30 de salaire mais aucune sanction ne pourra être prise contre vous.

Laisser un commentaire