En attendant Macron…

Depuis la première phase de déconfinement, nous n’avons pu que constater que les primes octroyées aux soignants ne seront pas les mêmes pour toutes et tous. Certaines seraient même accordées par la grâce des directeurs d’hôpitaux.

Depuis le déconfinement, des manifestations contre les violences policières se sont tenues ; elles n’étaient pas autorisées mais « tolérées » par le pouvoir. Pour le Président de la République, c’est « le monde universitaire [qui] a été coupable » des violences policières et du racisme puisqu’il « a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux. »

Encore une pensée subtile qui ne doit pas être à notre portée, alors même que le plan pluriannuel qui doit démanteler un peu plus l’Université est en train d’être imposé.

Le Président de la République va s’exprimer un nouvelle fois ce soir. Que va-t-il nous annoncer pour montrer qu’il a changé, « lui le premier » ?

Va-t-il, un genou à terre, proclamer :

  • le retour de l’ISF,
  • la fin immédiate de l’état d’urgence qui empêche tout regroupement jusqu’au 10 novembre,
  • la fin des ordonnances qui brident encore un peu plus le Code du Travail jusqu’au 10 décembre ,
  • la revalorisation immédiate des hospitaliers et de toutes les Fonctions Publiques,
  • le gel des suppressions de postes dans toutes les Fonctions Publiques et un recrutement rapide de fonctionnaires formés et bien rémunérés,
  • le retour des CHSCT pour tous les salariés puisque leur nécessité a été reconnue pendant la crise sanitaire,
  • l’abrogation de la loi de « modernisation » de la Fonction Publique et le retour des commissions paritaires,
  • la condamnation du dénigrement systématique de nos métiers (voir les communiqués de presse de la FSU 26 en PJ et du SNES sur le site national) ?

Ne rêvons pas ! Il y a fort à parier qu’il se contentera simplement de remercier « les premiers de corvée » en oubliant le sens même du mot. Il se contentera d’un merci machinal, comme lorsqu’on lui passe la salière.

C’est pourquoi, nous devons montrer que, au-delà des applaudissements, nous, nous savons remercier en participant nombreux et nombreuses aux manifestations de soutien au soignants mardi prochain (voir appels en pj). C’est la première étape pour reprendre la main sur notre avenir en construisant des services publics forts et démocratiques.

Pour la section départementale,

Christophe Dumaillet

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